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Cabinet d’avocat parisien DJS Avocats au Emerging Valley à Marseille

Déc , 17
Cabinet d’avocat parisien DJS Avocats au Emerging Valley à Marseille

Les 3, 4 et 5 décembre David Smadja, avocat spécialisé en droit start up, représentait DJS Avocats, cabinet d’avocat à Paris, lors du forum Emerging Valley à Marseille.
Depuis 2017, Emerging Valley rassemble les principaux acteurs de la tech en Afrique autour de conférences et d’évènements tournés notamment vers les problématiques du développement de projets à fort potentiel.

Retrouvez ici les éléments clefs de notre intervention lors du workshop au sujet des enjeux du financement de startups en Afrique.

L’introduction le 30 novembre 2014 de la SAS dans l’espace OHADA ouvre de nombreuses opportunités d’investissement vers les entreprises de l’Ouest africain.

Cependant devant le faible taux de bancarisation et le coût important du crédit en Afrique, les entreprises locales se détournent des institutions bancaires pour financer leurs projets. Devant cette carence bancaire, d’autre acteurs privés parient sur la réussite de projets africains et permettent la croissance d’entreprises de toutes tailles.

 

LE FINANCEMENT EXTERIEUR A EFFET DILUTIF

On dénombre trois catégories d’acteurs intervenant dans le financement à effet dilutif : les business angels, les fonds d’amorçage et les fonds de capital-risque.

Le business angel s’implique dans la gestion de l’entreprise et consacre son temps, ses compétences et son réseau à son développement. Ces investisseurs bénéficient généralement d’avantages fiscaux qui les incitent à réaliser leurs investissements.

Les fonds d’amorçage permettent aux jeunes sociétés de financer les frais afférents à la naissance de d’une activité (frais de conception, de développement et de mise sur le marché d’un premier produit par exemple). Ces fonds d’amorçage interviennent généralement après ou conjointement avec les business angels. Les fonds d’amorçage sont majoritairement publics, les rendements de ces investissements étant en règle générale considérés comme risqués ou peu élevés.

Le capital-risque intervient lui au moment où la société connait un besoin de capital du fait du développement d’un nouveau produit, ou pour répondre à un besoin de financement de sa recherche. Le capital-risque consiste pour les investisseurs à prendre une participation dans la société en vue de la céder ultérieurement et de réaliser une plus-value.

Ces trois catégories d’investisseurs extérieurs détiennent un pourcentage du capital de la société, ce qui leur octroie un droit de regard sur sa stratégie et sa gestion. Il est donc nécessaire pour l’entrepreneur de prendre conscience de l’ensemble des enjeux afférents à l’entrée au capital d’un investisseur :

Avantages :

  • Endettement moyen et long terme mesuré puisqu’il n’y a pas de nouvelles dettes à court terme ;
  • Absence de garanties personnelles ;
  • Bénéfice d’un accompagnement, d’une expertise etc. ;
  • Solidité financière et trésorerie renforcée ;
  • Effet de levier auprès d’autres types de financeurs (établissement bancaire par ex).

Contrepartie :

  • Dilution de la participation des associés
  • Moins grande autonomie dans la gestion (les investisseurs gagnent en influence dans l’élaboration des stratégies de développement et dans la prise de décisions stratégiques).

 

PRIVATE EQUITY EN AFRIQUE : TENDANCES ET ENJEUX

Les perspectives de croissance sur le capital-innovation sont considérables sur le continent. Depuis le déploiement massif du réseaux téléphoniques et l’engouement pour le paiement dématérialisé, de nombreux acteurs profitent de ces outils pour compenser les carences d’infrastructures. La vague de leapfrog offre en effet de nombreuses opportunités de développement de projets innovants.

En plus du taux très fort d’adoption du mobile money, le développement de la classe moyenne en Afrique et la hausse progressive des dépenses de consommation (qui passeront de 860 Md$ en 2008 à 2,1 billion $ en 2025, selon McKinsey Global Institute) font du continent un territoire cible à suivre pour les investisseurs de la tech.

Quelques données clefs :

– Premier semestre 2019 : 1,7 milliards de dollars levés contre 1 milliard au premier semestre 2018 (Association des sociétés africaines de capital-investissement et de capital-risque, AVCA) ;

– Le capital-investissement africain s’inscrit majoritairement dans une stratégie de capital- développement (59% sur la période 2008-2017) au sein de PME à fort potentiel de croissance, avec des tickets inferieurs à 20 M$ ;

Secteurs en force : (entre 2013 et 2018 (% de la valeur des transactions) 27% télécoms, 21% infrastructure, 14% énergie, 7% finance, 7% denrées alimentaires ; (AVCA 2019) ;